Projets Livres

Mon frère a hérité d'une maison familiale dans le Vercors. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est une région de montagne à l'Est de la France, plutôt vers le Sud. Il fait froid l'hiver et bon en été sans pour autant faire vraiment chaud. Nous y allons rarement à la saison froide car la maison n'est pas chauffée. Les températures basses ne permettent pas d'avoir de la chaleur suffisante pour supporter d'y rester longtemps. Parfois il est plus agréable d'être à l'extérieur qu'à l'intérieur. Nous allons toutefois faire une exception pour fêter le Jour de l'An en famille car plusieurs membres résident dans la petite ville.

Nous partons donc de bonne heure en ce matin du 31 décembre pour avoir du temps devant nous pour ouvrir la maison et surtout mettre en activité le chauffage qui à cette époque-là se résume à des poêles à bois dans les deux pièces principales. Un petit radiateur électrique fonctionne également dans la salle à manger mais vue la grandeur de la pièce, il n'est pas d'une grande efficacité. De ce faitn nous devons faire plusieurs voyages de bois pour alimenter le feu naissant.

Nous profitons du temps que nous avons devant nous pour préparer des lits bien chauds pour la nuit que nous allons devoir passer sur place. Plusieurs couvertures sont installées sur chaque ainsi que des édredons en plumes. Nous les testerons pour la petite sieste que nous comptons faire afin d'être reposés pour le Réveillon car nous allons veiller une bonne partie de la nuit chez un de nos cousins qui a organisé une soirée.

Pendant que nous nous affairons, la neige commence à tomber et à recouvrir le sol devenant blanc uniformément dans tout le jardin. Avec le froid, elle tient tout de suite et forme un joli manteau sue lequel des traces de pas d'animaux apparaissent petit à petit. Elle recouvre également les montagnes aux alentours. C'est une jolie carte postale qui se dessine au fur et à mesure que les heures passent.

Il fait bon maintenant dans la maison. Nous pouvons prendre notre repas de midi dans de bonnes conditions, même si ce n'est pas parfait car il faut beaucoup de temps pour chauffer un lieu aussi grand. Nous avons hâte d'aller nous blottir sous les couvertures pour nous détendre mais la surprise d'avoir un lit glacé nous coupe dans notre élan. Du coup, une idée nous vient, nous mettons une petite couverture à l'intérieur pour ne pas être en contact direct avec les draps.

Puis le moment est venu de nous rendre à notre soirée en nous frayant un chemin dans les petites routes complètement recouvertes de neige.

Vive l'hiver !

L'hiver est une saison que j'apprécie et que je n'aime pas du tout en même temps. Je suis frileuse et de ce fait, je déteste le froid. Voici la raison pour laquelle, je n'aime pas cette saison. Vous voulez connaître la raison du pourquoi je l'apprécie quand même un peu ? Et bien, la seule chose que j'apprécie, c'est quand il y a de la neige. J'adore voir le paysage recouvert de neige. Surtout si personne n'a marché dedans et que la surface reste blanche et sans trace. Je trouve que ça donne du charme à nos villes. C'est une bonne raison, non ?

Évidemment, ce n'est pas la seule raison. Cela me rappelle aussi des souvenirs d'enfance très précieux. Ma marraine, qui est la sœur de mon père, habitait à Thônes ou à Annecy en Haute-Savoie. Je ne m'en souviens pas très bien, car j'avais moins de dix ans à l'époque. Pendant les vacances de février, chaque année, je partais à la montagne avec mes grands-parents. C'est mon grand-père Claude qui m'a appris à skier. J'en garde de très bons souvenirs, mais aussi de mauvais. Comme je ne venais qu'une fois par an, je ne pouvais pas m'entraîner aussi souvent que mon cousin ou ma cousine, qui eux savaient skier sans les bâtons. J'avoue que je les envier beaucoup, en les regardant faire, pendant que moi je montais en escalier et descendais en chasse-neige.

Heureusement pour moi, il y avait la luge qui était bien plus simple et bien plus drôle à utiliser avec ma famille, sans oublier les batailles de boules de neige. Mon pire souvenir en montagne, je pense que c'est cette abominable machine qu'on appelle vulgairement un tire-fesse. Pourquoi ? Et bien, c'est un truc assez bizarre. Ca ressemble à un bâton au bout duquel se trouve un truc rond tout petit qu'on met derrière ses fesses. Quand on l'utilise pour la première fois, c'est compliqué de trouver la bonne position. Il faut garder ses skis droit, je vous explique pas la difficulté de faire ça, quand un truc vous tire vers l'avant à une vitesse assez grande et que comme par hasard, vous vous y reprenez à trois fois et que la troisième vous vous retrouvez par terre et que là, tous le monde vous regarde en se disant, mais qu'est-ce qu'elle fait celle-là. Alors, on s'éloigne rapidement en laissant sa famille monter seule au sommet, pendant qu'on reprend la technique des débutants : les escaliers.

Ce que j'aimais aussi lors de ces vacances, c'était les soirées où on mangeaient de la soupe bien chaude, les petits-déjeuner copieux et bien sûr les repas de famille avec la fameuse tartiflette.

Je me souviens aussi de la première année où il est tombé assez de neige pour que ma sœur et moi, nous puissions faire notre premier vrai bonhomme de neige dans notre jardin. J'avais dix ans et elle six. Nous venions d'emménager dans notre première maison, avant cela on habitait dans un immeuble au 9ème étage, je vous laisse imaginer le changement. Surtout quand vous quittez un quartier bruyant ou un feu de voiture éclater presque chaque nuit et que vous arrivez dans un endroit où on n'entends même pas une voiture.

Je me souviendrais toujours de ces bons comme de ces mauvais moments. Quand j'y repense, je pense surtout à mon grand-père qui me manque terriblement et qui nous a quitté à cause du fléau du siècle : le cancer. Je pense à lui chaque fois que je vois de la neige et je le revois avec son caméscope et son sourire quand je descends et m'arrête devant en lui avec ma pauvre technique du chasse-neige.

Je ne t'oublierais jamais pépère ! Je pense à toi chaque jour et j'espère que tu es fier de la femme que je suis devenue, en partie grâce à toi ! Je t'embrasse fort !

Le tire fesse: